Ce colloque fait suite à la rencontre internationale sur Victor Klemperer et le langage
totalitaire qui s’est tenue à Cerisy en 2010 (voir Aubry L., Turpin B., Victor Klemperer, Repenser le
langage totalitaire, CNRS Éditions, 2012).
Le propos est de reprendre et d’approfondir l’une des questions apparues au cours des échanges
d’alors : celui du pouvoir mortifère de certains discours, notamment dans le domaine politique, en
questionnant ce qui fonde l’efficacité des appels au meurtre et au génocide. Seront explorés différents
champs de la communication (les discours de propagande, les langues de bois sous leurs différentes
formes). Nous confronterons les discours destructeurs aux entreprises qui y résistent à travers l’analyse
scientifique et critique, ou la création littéraire et artistique. À nouveau, il s’agira de faire dialoguer
des chercheurs ou des créateurs issus de diverses disciplines, dont les sciences du langage, la
littérature, la philosophie, l’histoire et la psychanalyse. De par son thème, ce colloque, à vocation
internationale, réunira des intervenants de différents pays sur plusieurs continents.
Précisons que cette rencontre ne sera pas consacrée uniquement à daech, ni aux radicalisations, ni
même aux fondamentalismes religieux en tant que tels. Elle s’inscrira dans le mouvement inauguré en
2010, en suivant la trame du religieux qui court sous différentes formes tout au long du texte de Victor
Klemperer. Nous en ferons le fil rouge de nos débats.
Les communications pourront s’ordonner autour des axes suivants :
- Les discours que l’on peut qualifier de « meurtriers » : quelles formes prennent-ils et qu’est-ce qui
peut fonder leur efficacité ? Les approches pourront être diverses : rhétoriques, énonciatives,
argumentatives, anthropologiques, psychanalytiques, etc. Les approches plurisémiotiques seront les
bienvenues. Une attention particulière sera accordée aux discours véhiculés par les nouveaux médias.
Les communications porteront plus particulièrement sur la période actuelle, mais une démarche
comparative pourra être envisagée afin de faire ressortir identités, différences et filiations.
- Les discours de ceux qui y ont adhéré : leur propre point de vue sur la question et celui des
accompagnants, les analyses critiques de ces formes d’adhésion mêlant différents points de vue.
- Les contre-discours et les formes de résistance : artistiques et autres.
Modalités de soumission
Envoyer un titre, un résumé de 400 mots maximum et une brève notice biobibliographique (sur un
fichier à part) à : beatrice.turpin@free.fr
Date limite de soumission : vendredi 16 décembre 2016.
Comité scientifique :
Ruth AMOSSY, professeur sciences du langage, Université de TEL-AVIV, <amossy@bezeqint.net>
Johannes ANGERMULLER, professeur de sociologie, Université de Warwick,
<angermue45@googlemail.com >
Marc BONHOMME, professeur émérite de sciences du langage, Université de Berne,
<marc.bonhomme@rom.unibe.ch>
Philippe BRETON, chercheur en sociologie, professeur des universités au Centre universitaire
d’enseignement du journalisme, Université de Strasbourg, <philippe.breton@misha.fr>
Patrick CHARAUDEAU, professeur émérite sciences du langage, Université de Paris 13,
<patrick.charaudeau@free.fr>
Emmanuelle DANBLON, professeur en science du langage (rhétorique, argumentation, discours),
ULB Bruxelles, edanblon@ulb.ac.be
Jacques DÜRRENMATT, professeur des universités (philologie, poétique et stylistique), Université
Paris-Sorbonne, jdurrenmatt@gmail.com
Béatrice FRAENKEL, sciences du langage (anthropologie de l’écriture), directrice d’études EHESS,
Centre Maurice Halbwachs, Paris <beafraenkel@gmail.com>
Alicia KACPRZAK, professeur sciences du langage, Université de Łódź, <alicjakacprzak@wp.pl>
Roselyne KOREN, professeur en sciences du langage, coordinatrice du groupe ADARR (groupe de
recherche Analyse du discours, argumentation et rhétorique), Université de TEL-AVIV,
<korenr1@mail.biu.ac.il>
Julia KRISTEVA, écrivain, psychanalyste, professeur émérite à l’Université Paris 7, membre titulaire
de la Société Psychanalytique de Paris, <circjozef@aol.com>
Bernard LAMIZET, professeur émérite communication, IEP de Lyon, <m-b-lamizet@orange.fr>
Ida Lucia MACHADO, Professeur (analyse de discours), Université fédérale du MINAS GERAIS
(UFMG), Brésil, <idaluz@hotmail.fr>
Sophie MOIRAND, professeur des universités en sciences du langage, Université de Paris 3 —
Sorbonne nouvelle, <sophie.moirand@univ-paris3.fr>
Christelle REGGIANI, professeur des universités (stylistique et rhétorique), Université Paris-
Sorbonne <christelle.reggiani@gmail.com>
Christiane ROUSSEAUX-MOSETTIG, psychanalyste, Paris, <christiane.rousseaumosettig@
wanadoo.fr>
Françoise SAMSON, psychanalyste, Paris, <samson.francoise@orange.fr>
Environnements méditerranéens, Université de Perpignan)
Gabriela Patino-Lakatos (Chercheur associé, Centre de Recherche Psychanalyse, Médecine et Société,
Universite Denis Diderot-Paris VII)
Béatrice Turpin (MCF sciences du langage, UMR CNRS 7187 LDI : « Lexiques, Dictionnaires,
Informatique », Université de Cergy-Pontoise)