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Discours idéologique et discours publicitaire dans les médias et les universités

Submetido por Ina Motoi a Sex, 2024-03-15 16:38
Categoria
Data
Sex, 09/06/2024 - Sáb, 09/07/2024
Término das inscrições
Término da chamada para comunicações

Université Technique Cluj-Napoca, Centre Universitaire Nord Baia Mare, Roumanie
Strada Victoriei 76
430122 Baia Mare
Roménia

Université Technique Cluj-Napoca, Centre Universitaire Nord Baia Mare, Roumanie
Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Canada
Centro Universitário Salesiano de São Paulo, Brésil
Faculdade Cásper Líbero, Brésil
Universidade Estadual de Campinas, Brésil
vous invitent à participer à la quatrième Conférence internationale sur la
COMMUNICATION DE MASSE DANS UN CONTEXTE DE PROPAGANDE
ayant comme thème
Discours idéologique et discours publicitaire dans les médias et les universités
les 6-7 septembre 2024 à Baia Mare, Roumanie

APPEL À COMMUNICATION
Pouvons-nous distinguer dans les discours actuels des médias et des universités leurs rôles dans nos sociétés ? Cette distinction est importante puisqu’il s’agit des savoirs que des journalistes et des professeurs1 mettent de l’avant à travers leurs communications et leurs actions. Participent-ils à développer objectivement la réflexion autonome et éclairée des citoyens d’aujourd’hui et de demain en soutenant démocratiquement leur quête de connaissances ? Ou bien sont-ils devenus les porte-paroles d’une pensée unique, donc partielle et partiale ? Quelles sont la légitimité et la pertinence de cette pensée lorsqu’elle organise les informations transmises selon des intérêts idéologiques comme une campagne de promotion, de publicité ? À titre d’exemple, au Québec et en Ontario, certaines situations types se multiplient et illustrent l’invalidation de la liberté d’expression et de conscience, de la liberté académique, et la présence du clientélisme, du productivisme et de l’autoritarisme :
1 Le masculin sera utilisé pour alléger le texte. Le présent appel vise à encourager la participation de chercheurs et de chercheuses de différentes disciplines (littérature, linguistique, communication, analyse du discours, études culturelles, travail social, sociologie, philosophie, psychologie, éducation, sciences politiques, etc.), provenant de l’Europe de l’Est et de l’Europe de l’Ouest, ainsi que du Québec et du Brésil, et du monde universitaire de partout ailleurs. Cette rencontre internationale interdisciplinaire s’inscrira dans une réflexion sur la valeur de l’information dans nos sociétés globalisées afin de se donner le temps de penser ensemble et de développer une littératie pour s’y orienter.
✓Divers désaccords scientifiques ou citoyens, dont ceux reliés aux mesures sanitaires2 prises lors de la crise de la COVID, sont exclus3 de l’espace public ;
✓Utilisation de mots (par exemple, celui en « N »)4 ou d’expressions2 qui ont entrainé la suspension ou le congédiement5 ;
✓ Embauches et nominations selon des critères idéologiques et non pas au mérite6 ;
✓Demande d’épurer7 les bibliothèques jusqu’à brûler8 des livres qui ne correspondent pas aux valeurs politiquement correctes ;
✓Promotion d’un « faux consensus » sous forme d’idées et de valeurs qui semblent incontestées, claires et qui sont soi-disant acceptées sans débats ;
✓Posture autoattribuée - de représentation intellectuelle et morale de la majorité - qui ne reflète pas la diversité des intérêts et des points de vue qui sont en jeu.
Mais qu’est-ce que des discours à teneur idéologique ou publicitaire? Ces communications sont-elles signifiantes ou insignifiantes, bénéfiques ou nuisibles, des moyens de faire taire ? Sont-elles des lieux de pouvoir totalitaire où l’endoctrinement se substitue à l’expression d’une pensée réflexive et à son apprentissage qui se nourrissent par le questionnement et le doute pour devenir une analyse critique et même, avec le temps, une pensée critique (Motoi, 2023) ? Ces discours remplissent jusqu’à saturation le territoire public, laissant peu d’espace à la pensée de leurs émetteurs pour délibérer. Ils figent ainsi ce que l’on doit savoir et dissimulent ce que nous ne devons pas savoir. Toutefois, où sont les appels à la prudence des scientifiques et des journalistes par rapport à ce nouvel ordre social imposé silencieusement, sans dialogues ni débats, sans expliquer quels objectifs sont pris en considération pour quelles finalités et pour quels enjeux ? Que deviennent les méthodes scientifiques ou journalistiques de recherche et d’investigation qui explorent différentes hypothèses et pistes tout en les remettant en question afin de comprendre les perspectives en présence et non pas prêcher une pensée unique ?
Le discours publicitaire n’est pas la publicité commerciale. Il promeut « positivement » l'université, ses programmes, son recrutement ou bien la ligne éditoriale soutenue par des croyances et des doctrines politiquement correctes. Et cela, à l’aide de moyens et d’un langage qui ressemblent à ceux déployés par la publicité afin d’influencer en faisant semblant de promettre le bonheur, la satisfaction, la jeunesse pour créer une illusion et vendre de cette manière des « produits », dont des idées. On observe la présence du cycle désirer-acheter-consommer-jeter et l’utilisation des émotions afin d’impressionner avant de raisonner, etc. (Robert, 2018; Motoi, 2021, p. 72-73). Dans ce sens, les résultats de recherche, d’enquêtes ne présentent pas ce qui n’a pas fonctionné, la pluralité des points de vue est absente, l’opinion contradictoire est proscrite, la dimension critique est éliminée. L'on ne se remet jamais en question et l'on ne rend pas visible ce qui ne marche pas et qui est vu comme un « discours négatif ». On parle des résultats, mais peu des processus de recherche. Cela fonctionne pareillement à une entreprise de relations publiques qui prêche la consommation aveugle sans vérification raisonnée de ces informations ou
2 https://www.revueargument.ca/article/2021-05-06/771-regard-critique-sur… et https://www.journaldemontreal.com/2022/03/10/stephan-bureau-brise-le-si…
3 https://libre-media.com/articles/luniversite-laval-menace-patrick-provo…
4 https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1741520/plainte-mot-en-n-universit…
5 https://agora.qc.ca/chroniques/francine-pelletier-et-le-devoir
6 https://fqppu.org/la-ministre-de-lenseignement-superieur-pascale-dery-c…
7 https://www.journaldemontreal.com/2015/03/08/epurer-les-bibliotheques--…
8 https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1817537/livres-autochtones-bibliot…
données de recherche marchandisées. C’est la « ligne de parti » qu’il faut suivre! De là découle le besoin de réfléchir et d'étudier les sens produits à partir du silence de certains messages résultant du processus d'énonciation publicitaire.
À son tour, le discours idéologique se déroule souvent selon deux conceptions polarisées socialement (Voirol, 2008, p. 62-68):
✓La connotation « négative » donnée par Marx en 1932 qui la critique en tant qu’abus permettant la domination économique, ce qui détermine une distorsion de la réalité ;
✓La connotation « positive » culturaliste, reformulée dans un sens acritique par Geertz en 2000 pour être conçue comme un « intégrateur symbolique d’une communauté préservant son identité culturelle ».
Cependant, que devient le point de vue du participant - lecteur, auditeur ou étudiant, mais toujours humain - qui a besoin de comprendre pour agir ? Lui reconnaît-on des habiletés de réflexion et de jugement, une liberté d’expression et de conscience? Est-il doté de « compétences morales » ? (Boltanski et Chiapello, 2009) Prend-on son propos au sérieux? Prend-il son propos au sérieux ? Peut-il faire abstraction des idéologies et des publicités qui proviennent du groupe auquel il appartient et qui lui fournit des modes d’interprétation ? Cela explique-t-il pourquoi certains individus se sentent « à l’aise » dans l’idéologie sans voir « leur adhésion de manière négative » (Voirol, 2008, p. 71) ?
Van Dijk (2006, p. 1) constate que « les groupes dominés peuvent également avoir des idéologies [...] de résistance et d'opposition », même de conflit ou de glorification formant des « communautés idéologiques ». Mais, lorsque ces discours sont partout, est-il possible d’envisager une solution pour s’en émanciper? Est-ce là le rôle de l’université et des médias ? Klemperer et Soljenitsyne ont dénoncé au péril de leur vie les nazis et les soviétiques qui ont tué des millions de personnes au nom d’idéologies imposées de force pour créer la « société parfaite et juste » (Aubry et Turpin, 2012). Ils ont expliqué comment sur ces territoires s’est opérée de manière totalitariste la rupture entre le réel et l’illusion.
En 1960, « la fin de l’idéologie » a été annoncée par Bell. Or, sa promotion a continué d’être reliée à la propagande. D’ailleurs, Voirol (2008, p. 62) pense que dans nos sociétés occidentales, l’absence de critères pour déterminer les « disjonctions idéologiques entre les pratiques sociales effectives et les registres discursifs et prescriptifs s’imposant à elles » a dépouillé toute analyse de son « aiguillon critique ». Ce qui nous a entrainés dans la confusion de l’idéologie avec la réalité et à l’acceptation de son mode publicitaire de communication des idées et de ce qui en découle. Dans ce sens, l'idéologie transmet une certaine combinaison d'idées et de valeurs qui forme un système fonctionnant comme un filtre qui trie ainsi à court terme et à moyen terme les représentations collectives de la réalité pour n'offrir qu'une seule version interprétative. D’où l’importance de faire la différence entre concept comme idée ou représentation abstraites par généralisation et critère comme « caractère, principe auquel on se réfère pour distinguer une chose d’une autre, pour émettre un jugement, une estimation » (CNRTL). Cela nous permettrait-il de cerner plus facilement les discours idéologiques et publicitaires?
Ces discours accompagnent et illustrent la mutation qui est en train de s’opérer dans nos sociétés, une mutation mise en place depuis les années 1975 par un rapport différent à la modernité, un rapport postmoderniste. Dans ce sens, selon une pratique totalitariste du « soupçon », ces discours sont-ils par définition seulement le propre « des autres » ? Dans cette conception peu questionnable, ce qui est avancé c’est « une distinction entre une posture de « fausseté » et d’illusion, d’une part, et une posture de vérité et de connaissance, d’autre part » (Voirol, 2008, p. 64). Cette distinction permet de « définir les savoirs et les actes appropriés, indépendamment des convictions et des actes des sujets concernés » (p. 65), rejetés d'avance. Cette distinction pose aussi la démarcation entre « des sujets [qui savent agir] en leur
nom pour leur émancipation » et « ceux qui ne [le] savent pas », des sujets ordinaires sous l’emprise de l’idéologie. D’où l’importance de comprendre, situés comme nous sommes entre autonomie individuelle et contrôle social, comment « prendre possession de la réalité » et conférer un caractère actif à notre pensée et à sa portée cognitivo-sociale sur nos vies humaines.
Voici quelques thèmes à approfondir lors de ce colloque :
✓Tensions et débats interdits ;
✓Distinctions entre liberté de conscience, liberté d’expression et liberté académique ;
✓Multiples angles de vue sur la réalité : perspective partielle, perspective contradictoire, perspective d’ensemble, etc. ;
✓Injonctions des discours idéologique et publicitaire et rapports au savoir humain ;
✓Distinctions entre pensée unique, pensée intersubjective, pensée disciplinaire et pensée critique ;
✓Enjeux actuels : la causalité, la directionnalité, la standardisation de la pensée, l’atomisation et la massification des individus, etc. ;
✓Diversité de la diversité et pluralité non relativiste des points de vue sur le monde ;
✓Déficit démocratique axé sur une crise des représentations et de non-reconnaissance des journalistes et des professeurs ;
✓Silence comme producteur de sens dans le discours publicitaire ;
✓Résistances et quêtes de sens présentes dans ce contexte de conformisme idéologique publicitaire.

RÉFÉRENCES
Aubry, Laurence et TURPIN, Béatrice (éd.). (2012). Victor Klemperer : repenser le langage totalitaire. Paris, CNRS Éditions, Colloques de Cerisy.
Bell, D. (1960). La fin de l’idéologie, Paris, Presses Universitaires de France.
Boltanski, L. et Chiapello, E. (1999). Le nouvel esprit du capitalisme. Paris, Gallimard.
Carniol, B. (1984). Clash of ideologies in social work education ». Revue canadienne de travail social, 2, 184-199.
Daniel, M-F. (2002). De l’importance de cultiver la pensée critique à l’université. Pour un savoir-faire, un savoir-être et un savoir-vivre ensemble, L’Autre Forum, 7 (1), 16-20.
Geertz, C. (2000). Ideology as a Cultural System. The Interpretation of Cultures. New York, Basics Books.
Gagnon, M. et Hasni, A. (2020). Pensées disciplinaires et pensée critique : enjeux de la spécificité et de la transversalité pour l’enseignement et la recherche, Montréal, Groupéditions.
Lafortune, J.-M. (2019). La liberté universitaire comme forme spécifique d’autocontrainte. Dans Baillargeon, N., Liberté surveillée, Montréal, Leméac.
Lucien, A. et Gaste, D. (2006). Le principe du contradictoire : paradigme de la société d’information? http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_000778235 Motoi, I. (2023). Apprendre à penser de manière critique le visionnement des médias. Animation, territoire et pratiques socio-culturelles, 24. https://edition.uqam.ca/atps/article/view/2180
Motoi. I. (2023). Enseigner à penser critiquement pour intervenir socialement. Sciences et actions sociales, Questionner les philosophies de l'intervention et de la formation sociales, 19.
Motoi, I. en collaboration avec Beaulieu, A. et Gagnon, M. (2021). Guide de visionnement critique des médias, 1, Québec : Presses de l’Université du Québec.
Robert, A.-C. (2018). La stratégie de l’émotion. Montréal, Lux.
Rosa, H. (2014). Aliénation et accélération. Vers une théorie critique de la modernité tardive, Paris, La Découverte/Poche.
Van Dijk, T. A. (2006). Discourse and manipulation. Discourse & Society, 17(3), 359–383. https://doi.org/10.1177/0957926506060250
Voirol, O. (2008). Idéologie : concept culturaliste et concept critique. Presses Universitaires de France, 1 (43), 62-78. ***

Les propositions de communication doivent nous parvenir avant le 15 mai 2024. Elles auront environ 250- 450 mots (équivalent à 1,000-2,000 caractères, espaces compris). Elles peuvent être transmises en roumain, en français ou en anglais. Les critères d’évaluation seront :
✓Pertinence par rapport à la thématique et aux objectifs du colloque ;
✓Explicitation du contexte de la recherche, de la réflexion critique ou de la pratique exposée ;
✓Cohérence des fondements théoriques ou méthodologiques les soutenant.
Une réponse quant à l’acceptation ou non de votre proposition vous parviendra au plus tard le 15 juin 2024, à la suite de l’évaluation par le comité scientifique. Les communications seront ensuite rassemblées par thématique pour la constitution des différents ateliers. Chaque communication sera d’une durée de 20 minutes, suivie de 10 minutes de discussion. Pour déposer les propositions de communication: ina.motoi@uqat.ca

Nous vous attendons!
Ligia Tomoiaga, Anamaria Felecan, Ina Motoi, Fabiano Ormaneze, Duílio Fabbri Júnior

Frais de participation
✓150 euros pour les participants de l’extérieur de la Roumanie, à payer avant le 15 juillet 2024 et 200 euros pour ceux qui payeront après cette date;
✓150 RON pour les participants de Roumanie, de la République de Moldova, d’Ukraine, de la Pologne, de la Bulgarie, de la Russie et d’Albanie à payer avant le 15 juillet 2024 et 200 RON pour ceux qui payeront après cette date.
***
Universitatea Tehnică Cluj-Napoca Centrul Universitar Nord Baia Mare Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Canada Centro Universitário Salesiano de São Paulo, Brésil Faculdade Cásper Líbero, Brésil
Universidade Estadual de Campinas, Brésil
Vă invită să participați la a patra ediție a Conferinței Internaționale
COMUNICAREA DE MASĂ ÎN CONTEXTE PROPAGANDISTICE
având ca temă

Discursul ideologic și discursul publicitar în media și universităţi 6-7 septembrie 2024 în Baia Mare, România

APEL LA CONFERINȚĂ
Conferința vizează încurajarea participării cercetătorilor din diferite domenii (literatură, lingvistică, științele comunicării, analiza discursului, studii culturale, asistență socială, sociologie, filozofie, psihologie, educație, științe politice, etc.) – provenind din Europa de Est și de Vest, cât și din Québec sau Brazilia, precum si din llumeaumea întreagîntreagă ă -- la o întâlnire internațională interdisciplinară. SăSă ne oferine oferimm astfel astfel timptimpulul sa gândim critic si să punem în discuție valoarea informației de masă în societățile noastre globalizate pentru pentru aa dezvoltdezvoltaa o alfabetizare o alfabetizare în acest domeniu şi a putea sîn acest domeniu şi a putea sa ne orienta ne orientămăm..
Putem oare distinge în discursurile universităților şi celor din media rolurile lor în societățile noastre? Această distincție este importantă deoarece Această distincție este importantă deoarece ea ea se referă la se referă la cunoștințele pe care profesorii și jurnaliștii le transmit prin comunicările și prin comunicările și acțiunile loracțiunile lor. Participă aceste doua instituţii în mod obiectiv la dezvoltarea gândirii autonome și lucide a cetățenilor de astăzi și de mâine, sprijinind în mod democratic căutarea lor de a şti, de a cunoaște? Sau numitele aşezăminte au devenit purtătoarele de cuvânt ai unui mod unic de gândire și, prin urmare, a unui mod parțial? Care este legitimitatea și relevanța acestuia atunci când se organizează informațiile pentru a fi transmise în funcție de interese ideologice precum o campanie promoțională sau publicitară? De exemplu, în Quebec și Ontario, anumite situații tipice se înmulțesc și ilustrează invalidarea libertății de exprimare și de conștiință, a libertății academice si prezenţa clientelismului, a productivismului și a autoritarismului:
✓Diverse dezacorduri științifice sau cetățenești, inclusiv cele legate de măsurile sanitare luate16 în timpul crizei COVID-ului, sunt excluse17 din spațiul public;
16https://www.revueargument.ca/article/2021-05-06/771-regard-critique-sur…
17https://libre-media.com/articles/luniversite-laval-menace-patrick-provo…
✓Utilizarea unor rcuvinte (de exemplu, cel în "N")18 sau a unor expresii2 care au dus la suspendareasau concedierea unor jurnalişti sau profesori19 ;
✓ Angajări și numiri instituţionale pe criterii ideologice și nu pe merit sau pe calitatea dosarului20 ;
✓Solicitarea de a curăța21 bibliotecile de cărți (chiar de a le arde22) care nu corespund valorilor corectedin punct de vedere politic;
✓Promovarea unui "fals consens" sub forma unor idei și valori în aşa fel încât sa pară necontestate și acceptate de toți fără dezbatere;
✓O postură auto-atribuită – de reprezentare intelectuală și morală a majorităţii – care nu reflectă diversitatea intereselor și punctelor de vedere care sunt în joc.
Dar cum definim discursurile ideologice sau publicitare? Sunt aceste comunicări semnificative sau nesemnificative, benefice sau dăunătoare, sau doar mijloace de a ne impune tăcerea? Sunt ele locuri ale puterii totalitare în care îndoctrinarea înlocuiește expresia gândirii reflexive și învățarea acesteia, prin întrebări și îndoială, pentru a deveni o analiză critică și, în timp chiar o gândire critică? (Motoi, 2023) Aceste discursuri umplu teritoriul public până la saturație, lăsând puțin spațiu gândirii celor ce le emit ca să delibereze. În acest fel, ele îngheață ceea ce trebuie să știm și ascund ceea ce nu ar trebui să știm. Cu toate acestea, unde sunt apelurile la prudență din partea oamenilor de știință și a jurnaliștilor în legătură cu această nouă ordine socială impusă în tăcere, fără dialog sau dezbatere, fără a întreba ce obiective sunt luate în considerare, în ce scopuri și pentru ce mize? Ce se întâmplă cu metodele științifice sau jurnalistice de cercetare și de investigație care explorează diferite ipoteze și piste, în timp ce ele se chestionează pentru a înțelege perspectivele implicate și a nu predica o gândire unică?
Discursul publicitar nu este publicitate comercială. Acesta promovează "pozitiv" universitatea, programele sale, recrutarea sa sau linia editorială susținută de credințe și doctrine corecte din punct de vedere politic. Și asta se face cu ajutorul unor mijloace și a unui limbaj care seamănă cu cele desfășurate de publicitate pentru a influența prin a crea o iluzie care promite fericire, satisfacție și vinde astfel "produse" inclusiv idei. Se observă prezența ciclului dorință-cumpărare-consum-aruncare și utilizare a emoțiilor pentru a impresiona înainte de a avea timpul de a cugeta, etc. (Robert, 2018; Motoi, 2021, pp. 72-73). În acest sens, rezultatele cercetării și investigației nu prezintă de loc ceea ce a mers prost, pluralitatea punctelor de vedere este absentă, opiniile contradictorii sunt interzise, dimensiunea critică este eliminată. Nu ne punem niciodată întrebări și nu facem vizibil ceea ce nu funcționează. Ceea ce este văzut ca un "discurs negativ". Vorbim despre rezultate, dar nu prea mult despre procesul de cercetare. Discursul publicitar al ideologiei funcționează ca o firmă de relații publice care predică consumul nediscriminatoriu fără verificare a argumentelor, a informațiilor sau a datelor de cercetare tratate ca o marfă. Aceasta este "linia partidului" care trebuie urmată! De aici necesitatea de a studia și de a reflecta asupra semnificațiilor produse și din tăcerea anumitor mesaje, care, în mod evident, implică procesul de enunțare a publicității.

18https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1741520/plainte-mot-en-n-universit…
19https://agora.qc.ca/chroniques/francine-pelletier-et-le-devoir
20https://fqppu.org/la-ministre-de-lenseignement-superieur-pascale-dery-c…
21https://www.journaldemontreal.com/2015/03/08/epurer-les-bibliotheques--…
22https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1817537/livres-autochtones-bibliot…
La rândul lui, discursul ideologic se desfășoară adesea în conformitate cu două concepții polarizate social (Voirol, 2008, p. 62-68):
1.Conotația "negativă" dată de Marx în 1932 care a criticat-o ca pe un abuz ce permite dominația economică şi determină o denaturare a realității;
2.Conotația culturalistă "pozitivă", reformulată într-un sens necritic de Geertz în 2000 pentru a fi concepută ca un "integrator simbolic al unei comunități care își păstrează identitatea culturală".
Cu toate acestea, ce se întâmplă cu punctul de vedere al participantului– cititor, ascultător sau student – dar totuși uman care are nevoie să înţeleagă ca să acţioneze? Se recunosc oare abilitățile sale de gândire și de judecată, libertatea sa de exprimare și de conștiința? Este acesta înzestrat cu "competențe morale"? (Boltanski și Chiapello, 2009) Luăm în serios punctul său de vedere? Își ia această persoana în serios propiul punct de vedere? Poate el ignora ideologiile și reclamele care vin din partea grupului din care face parte și care îi oferă moduri de interpretare gata de consumat? Explică cumva acest lucru de ce unii indivizi se simt "în largul lor" cu ideologia fără a-și vedea "aderarea într-un mod negativ" (Voirol, 2008, p. 71)?
Van Dijk (2006, p. 1) constata că "grupurile dominate pot avea, de asemenea, ideologii [...] de rezistență și opoziție", chiar de conflict sau de glorificare care formează "comunități ideologice". Dar, când aceste discursuri sunt peste tot, este cumva posibil să se aibă în vedere o soluție pentru a se emancipa de ele? Ar fi acesta rolul universității și al mass-mediei sau a reţelelor si platformelor sociale? Cu toate acestea, Klemperer și Soljenițîn și-au riscat viața pentru a-i denunța pe naziști și pe sovietici care au ucis milioane de oameni în numele ideologiilor impuse prin forță pentru a crea "societatea perfectă și dreaptă" (Aubry și Turpin, 2012). Ei au explicat cum în aceste teritorii ruptura dintre realitate și iluzie a avut loc într-un mod totalitar.
Cu toate acestea, în 1960, Bell a anunțat "sfârșitul ideologiei". Totusi promovarea sa a continuat să fie legată de propagandă. Mai mult, Voirol (2008, p. 62) consideră că în societățile noastre occidentale, absența criteriilor pentru a determina - "disjuncțiile ideologice dintre practicile sociale actuale și registrele discursive și prescriptive care le sunt impuse" - a dezinvesvestit orice analiză de o" ţepuşă critică". Acest lucru a condus la confuzia ideologiei cu realitatea și la acceptarea modului sau publicitar de comunicare a ideilor, ca si la ce rezultă. În acest sens, ideologia transmite o anumită combinație de idei și valori. Ele formează un sistem ce funcționează ca un filtru şi sortează astfel reprezentările colective ale realității pentru a oferi, pe scurt timp sau pe termen mediu, o singură versiune interpretativă. De aici vine şi importanța de a diferenția între un concept, această idee sau reprezentare abstractă prin generalizare și un criteriu, "un caracter, un principiu la care se raportează cineva pentru a distinge un lucru de altul, pentru a face o judecată, o estimare" (CNRTL). Am putea astfel identifica mai usor discursurile ideologice și publicitare?
Aceste discursuri însoțesc și ilustrează transformarea care are loc în societățile noastre încă din 1975 printr-o raportare diferită la modernitate, o raportare postmodernistă. În acest sens, conform unei practici totalitare a "suspiciunii", ideologia si modul ei publicitar de comunicare aparţin numai "altora"? În această concepție, care nu este uşor chestionabila, este prezentă "o distincție între o postură de "falsitate" și iluzie, pe de o parte, și o postură de adevăr și cunoaștere, pe de altă parte" (Voirol, 2008, p. 64). Aşadar astel se face posibilă "definirea cunoștințelor și acțiunilor adecvate, independent de convingerile și acțiunile subiecților în cauză" (p. 65), care sunt respinse automat în prealabil. In acest registru, se stabilește de asemenea delimitarea dintre "subiecții [care știu să acționeze] în numele lor pentru emanciparea lor" și subiecți "care nu ştiu" sa o facă, obişnuiţi cu strânsoarea ideologiei. De aici și importanța de a înţelege, situaţi așa cum suntem între autonomia individuală și controlul social, cum să "luăm în stăpânire realitatea" și să dăm un caracter activ gândirii noastre și impactului cognitiv-social al acesteia asupra vieții noastre umane.
Iată câteva dintre temele de explorat în timpul acestei conferințe:
✓Tensiuni și dezbateri interzise;
✓Distincții între libertatea de conștiință, libertatea de exprimare şi libertatea academică;
✓Perspective multiple asupra realităţii: perspectiva partiala, perspectiva contradictorie, perspectiva
de ansamblu, etc. ;
✓Injoncțiiunile discursurilor ideologic și publicitar, și raportul cu cunoașterea umană;
✓Distincții între gândirea unică, gândirea intersubiectivă, gândirea disciplinară și gândirea critică;
✓Probleme actuale: lipsa de cauzalitate si direcționalitate, standardizarea gândirii, atomizarea și
masificarea indivizilor etc. ;
✓Diversitatea diversității și pluralitatea non-relativistă a punctelor de vedere asupra lumii;
✓Deficitul democratic axat pe o criză de reprezentare și nerecunoaștere a jurnaliștilor și profesorilor;
✓Tăcerea ca producător de sens în discursul publicitar;
✓Rezistenţe și căutări de sens prezente în acest context al publicității conformității ideologice.
***
Referințele se găsesc în textul în franceza.
*** Data limită pentru trimiterea propunerilor de comunicareeste 15 mai 2024. Acestea nu vor depăși 250-450 cuvinte (echivalent la 1,000-2,000 caractere, spații și titluri incluse). Ele pot fi redactate în română, franceză sau engleză. Propunerile vor fi evaluate de către comitetul științific. Criteriile de evaluare sunt:
✓Pertinență în raport cu tematica și obiectivele colocviului,
✓Explicarea contextului cercetării, reflectiei critice sau a practicii expuse,
✓Coerența fundamentelor teoretice sau metodologice, susținând cercetarea sau experiența de teren.
Un răspuns în ceea ce privește acceptarea propunerilor va fi transmis până la 15 iunie2024.
Comunicările vor fi ulterior grupate în funcție de tematică pentru construirea diferitelor ateliere. Fiecare comunicare va avea o durată de 20 minute, urmată de 10 de minute de discuții.
Pentru a trimite propuneri de comunicare: : ina.motoi@uqat.ca

Va aşteptăm!
Ligia Tomoiaga, Anamaria Felecan, Ina Motoi, Fabiano Ormaneze, Duílio Fabbri Júnior
Taxa de participare
✓ 150 euro pentru participanții din afara României, care o vor plăti înainte de 15 iulie2024 și 200 Euro pentru cei care o vor plăti după această dată;
✓ 150 RON pentru participanții din România, Republica Moldova, Ucraina, Polonia, Bulgaria și Albania care o vor plăti înainte de 15 iulie 2024 și 200 RON pentru cei care o vor plăti după această dată

Organizer
Ligia Tomoiaga, Anamaria Felecan, Ina Motoi, Fabiano Ormaneze, Duílio Fabbri Júnior
Entre em contato com
Ina Motoi
Endereço para contato
ina.motoi@uqat.ca
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