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APPEL à article revue SEMEN : Le témoignage comme discours de résistance. Un point de vue interdisciplinaire, au croisement des sciences du langage

https://journals.openedition.org/semen/18649

Argument

*** Description et objectifs
Nombreuses sont les contributions qui, dans le champ des études littéraires, portent sur la question du témoignage et d’une littérature dite de témoignage, avec l’étude de récits d’auteurs qui ont témoigné d’un vécu humain exemplaire ou d’expériences historiques significatives. Le discours testimonial est cependant rarement étudié pour en cerner les caractéristiques proprement discursives, bien que comme le remarque le poète Philippe Beck les témoignages soient « des interventions dans la langue » (2016 : 233).

Nous proposons ici d’interroger le témoignage comme fait de langue et de discours à partir des diverses approches permises par le développement de la recherche en sciences du langage et dans les disciplines connexes qui s’intéressent aux discours dans la variété de leurs manifestations : témoignage oral/écrit, iconique, audiovisuel ou passant par d’autres formes médiatiques. Les exemples envisagés porteront sur des témoignages mis en relation avec leur dimension performative en étudiant le témoignage comme acte de résistance, quand face aux dénis, aux silences, aux préjugés ou aux mensonges il répond au désir ou à l’obligation de reconstituer des événements ayant besoin d’être parlés, écrits, décrits et analysés pour être (re)connus et compris dans leur complexité à travers les mémoires énoncées d’un sujet historique, social et discursif.

Cette recherche, effectuée dans le cadre d’un accord de coopération entre l’Université Fédérale du Minas Gerais et Cergy Paris Université aboutira à la publication d’ici 2024/2025 de deux numéros dans des revues à comité de lecture, l’une en France, l’autre au Brésil. Les appels à communication seront différenciés, ainsi que les articles publiés.

*** Problématique et importance de la recherche dans le champ scientifique

Le terme de « témoin » renvoie à la co-présence d’un sujet et d’un événement. Le témoin est celui qui était là et pourrait raconter, restituer ce qu’il a vu, entendu, vécu. C’est aussi celui qui s’engage et reconstruit pour autrui avec un contrat de vérité ce vécu dans le fil d’un récit. Le témoignage suppose en effet un ethos de sincérité qui l’oppose au faux témoignage qui ne répond pas à ce contrat. Il tient sa force d’être étayé par d’autres discours qui le confortent. Un témoignage entre en effet dans un interdiscours qui le valide et lui donne force. Il est dialogisme: il s’agit de dire, mais également de valider ou de s’opposer à d’autres discours. En cela, il relève souvent d’une nécessité, voire d’un devoir personnel.

Témoigner c’est aussi résister face à l’oubli, face à l’effacement, c’est affirmer le pouvoir du langage sur les idéologies mortifères ou destructives qui mènent à l’intolérance, aux fanatismes et aux totalitarismes avec leurs discours d’exclusion et de haine de l’autre. C’est par le discours en revenir aux faits, lutter contre l’Élimination (Panh, Bataille, 2012), conserver la trace, conserver la mémoire, conserver l’humain, y compris l’humain qui est en soi. Le langage est mobilisé pour dire/rétablir des faits souvent douloureux, moment énonciatif-discursif traduisant les difficultés d’en parler, de les faire exister par des mots et/ou des images (voir Chagnoux, Seoane, 2022 ; Truc, Le Bars, Née, 2018).
Témoigner, c’est également résister par l’analyse des processus psychiques, sociaux et langagiers qui peuvent conduire à l’assentiment, celle des glissements de sens, de la production et circulation de narrations avec leur pouvoir meurtrier (Faye, 1996 ; Turpin et al., 2022). C’est ce qu’ont pu faire par la mise en discours, mais aussi l’étude des discours, Victor Klemperer ou Rithy Pahn.

*** Axes de recherche

En étendant la réflexion à divers contextes géographiques ou historiques, les témoignages seront étudiés comme discours de résistance dans les domaines politiques ou sociétaux. Plusieurs axes pourront être envisagés, sans que cette liste soit limitative :

– Témoignages de résistance face aux discours totalitaires, meurtriers ou génocidaires, voire écocidaires.
– Témoignages de résistance face aux discours de haine, aux silences et aux préjugés : la voix des « sans voix » (groupes discriminés, oubliés, sans domiciles, réfugiés…).
– Témoignages de résistance face à l’oubli, témoignages face aux discours négationnistes.

Il s’agira d’étudier les caractères qui font qu’à travers différentes modalités sémiotiques se constitue une forme discursive ou textuelle pouvant être appelée « témoignage de résistance » quand le discours s’impose à soi dans une prise de risque face aux falsifications et aux silences, « à la surdité du monde et aux stratégies de déni » (Detue, Lacoste, 2016) ou face aux systèmes d’emprise et de manipulation et aux discours mortifères.

Il s’agit ici de partir d’un angle de recherche peu abordé en croisant les approches énonciatives, rhétoriques et argumentatives pour appréhender cet acte de langage plurisémiotique qu’est le témoignage où se mêlent description, narration et argumentation. Le but est de réfléchir à une théorisation du témoignage qui combine des particularités apparemment discordantes. Ce n’est pas un hasard si ce type de discours est remarquablement aporétique. Au sein du témoignage, nous avons en effet la coexistence de l’impossibilité avec le devoir, du déni avec la perlaboration, de l’individuel avec le partagé, du factuel avec le fictif, de l’excès de détails (enargeia - description vivante) avec l’incapacité pour le langage de rendre compte de ces expériences. Le témoignage invite également à s’intéresser au sujet, avec ses catégories d’analyse comme le testis (témoin oculaire), le superstes (celui qui a vécu le traumatisme), en se rappelant que les deux catégories sont souvent mélangées dans le même témoin, l’arbiter (la génération suivante de celle qui a vécu le traumatisme), ou le concept de mémoire prosthétique (mémoire basée sur la représentation esthétique). D’autres catégories d’analyse pourront être mobilisées en fonction des modes de sémiotisation possibles du témoignage. Mieux comprendre le témoignage c’est également mieux comprendre comment s’y formulent les affects dans une tension entre devoir dire et pouvoir dire.

Les caractéristiques rhétoriques et langagières du témoignage de résistance pourront être étudiées à travers la diversité de ses manifestations :
– Discours oraux.
– Écrits divers dont œuvres littéraires, cinématographiques, picturales…
– Débats médiatiques.
– Dispositifs scénographiques ou installations.
– Pratiques discursives en contexte numérique.

Les articles devront expliciter les appuis théoriques mobilisés dans un champ de recherche ouvert à l’interdisciplinarité, de la philosophie du langage avec Austin et Searle à la rhétorique du discours juridique avec Perelman en passant par les recherches sur l’énonciation et la pragmatique.

Nous proposons ici quelques pistes de réflexion :

– Témoignage, journal, récit de vie, biographie, autofiction. Qu’est-ce qui les caractérise et les différencie du point de vue de leur mise en scène énonciative, de leurs modes d’organisation (Charaudeau, 1992) et de leurs finalités ? Le témoignage est-il un genre spécifique ou un type de textes, pour reprendre les appellations de Jean-Michel Adam dans son ouvrage Les textes, types et prototypes qui ne parle cependant pas du discours testimonial ? La question du point de vue (Rabatel, 2023), celles de la polyphonie et de l’interdiscours pourront être ici abordées : en quoi concourent-ils à faire d’un témoignage un discours de résistance ?

– Témoignage, résistance et discours de vérité. Pour Patrick Charaudeau, « le discours testimonial est un discours de vérité “à l’état brut” qui ne peut, par définition, être mis en cause » (2009 : 7). Il implique un contrat de vérité entre l’émetteur et le destinataire. Comment se traduit cet engagement de vérité dans la mise en discours et les rapports du témoignage aux autres discours circulants ? Qu’en est-il de l’opposition entre fiction et discours de vérité ? Le témoignage est-il une écriture sans pathos ?

– Ethos et discours testimonial. Pour R. Amossy (2004, 2010) l’ethos ou image de soi est au centre du discours testimonial au niveau de l’énoncé comme de l’énonciation. Comment l’éthos se manifeste-t-il à travers les formes sémiotiques et langagières dans le témoignage conçu comme acte de résistance ?

– Le témoignage comme « manuel de résistance » pour reprendre le qualificatif donné par Alain Brossat dans sa postface à la traduction française de LTI le langage du IIIe Reich de Victor Klemperer. Le témoignage lie les temporalités, celle d’un vécu, de son écriture et les projette dans un futur. L’interrogation pourra porter sur les fonctions du témoignage, sa dimension pragmatique et performative à partir de son analyse argumentative et rhétorique. Pourquoi témoigne-t-on, pour qui, comment et dans quelles finalités ?

– Esprit de résistance, témoignage, post-vérité et complotisme. Témoignage et « mentir-vrai » (Rastier, 2019).

*** Modalités de soumission
Les propositions d’articles (3 000 signes, espaces et références bibliographiques comprises) sont à envoyer jusqu’au 15 avril 2024 aux coordinatrices et coordinateur du numéro :
< gmplara@gmail.com >, < lucianotocaia@ufmg.br >, < beatrice.turpin@cyu.fr >.

Merci de préciser les nom, prénom, coordonnées et rattachement institutionnel de chaque auteur.rice dans le corps du mail.

Calendrier
– Envoi des propositions aux coordinatrices et coordinateur : 15 avril 2024
– Retour aux auteur.rices pour acceptation / refus du projet d’article : 2 mai 2024
L’acceptation des propositions ne vaut pas acceptation des contributions

– Envoi des articles complets (max. 45.000 signes espaces compris, voir les consignes de rédaction sur la page de la revue sur openedition) : 2 septembre 2024
– Retour des évaluations sur les articles : 15 novembre 2024
– Remise des articles définitifs après navettes : 15 janvier 2025
– Parution : printemps 2025

Coordination Glaucia LARA, Université fédérale du Minas Gerais, Núcleo de Análise do Discurso
Luciano TOCAIA, Université fédérale du Minas Gerais, Núcleo de Análise do Discurso
Béatrice TURPIN, Cergy Paris Université, Laboratoire Lexiques, Textes, Discours, Dictionnaires — Centre Jean Pruvost

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