salle : F 3154
***********************
Programme :
10-10.30 : Ouverture de la journée par Françoise Sullet-Nylander et Mats Forsgren
10.30-11.30 : Conférence d’Alice Krieg-Planque
Titre :
« Une approche discursive de la communication : petites phrases, éléments de langage, argumentaires »
Alice Krieg-Planque est enseignante-chercheure, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris 12 - Paris-Est (département de communication politique et publique). Elle est également membre du Céditec, Centre d'étude des discours, images, textes, écrits, communications. Les recherches d'Alice Krieg-Planque portent sur les discours politiques, médiatiques et institutionnels contemporains. Elles visent à montrer comment ces discours sont à la fois l'instrument et le lieu (et non pas seulement l'origine ou la conséquence) des divisions et des rassemblements qui fondent l'espace public. C'est ainsi, par exemple, qu'Alice Krieg-Planque met en place les notions de "formule" et de "lieu discursif", qui constituent des propositions pour qui veut saisir les discours à travers les différentes formes de figements que ces discours modèlent et font circuler.
Résumé de la conférence d’Alice Krieg-Planque
Au cours de cette intervention, Alice Krieg-Planque présentera ses recherches qui concernent en particulier un point de vue discursif sur la communication : l'analyse du discours y est envisagée parmi les approches disciplinaires centrales pour l'étude des faits de communication. Suivant le cadre théorique proposé, la communication est appréhendée comme “un ensemble de savoir-faire relatifs à l'anticipation des pratiques de reprise, de transformation et de reformulation des énoncés et de leurs contenus” (Krieg-Planque, 2006). Dans un premier temps, Alice Krieg-Planque reprendra cette idée, en la rattachant à d’autres propositions (par exemple “fragments détachés” de Dominique Maingueneau). Alice Krieg-Planque donnera ensuite quelques exemples relevant des discours politiques, institutionnels et médiatiques, et qui illustrent sa position : petites phrases, éléments de langage, argumentaires, verbatims, formules, slogans, mots d’ordre… Pour terminer, Alice Krieg-Planque interrogera la question de la spécificité des “discours de communication”, à la fois comme ensemble de contraintes et de ressources énonciatives, et comme productions discursives professionnelles et/ou amateures (Krieg-Planque, 2008).
11.30-12.00 Discussion autour de la conférence d’Alice Krieg-Planque
12.00-13.30 : Déjeuner
13.30-14.30 : Conférence de Marcel Burger
Titre :
« Le cadrage de la communication dans les médias : apports d’une analyse linguistique »
Marcel Burger enseigne l’analyse du discours et les théories de la communication à l’Université de Lausanne (Suisse) et à l’Institut d’Information et communication de l’Université de Neuchâtel (Suisse). Ses travaux portent principalement sur la construction de l’identité dans les genres de la communication médiatique et politique.
Il est l’auteur d’articles en français et en anglais dans Communication, Studies in Communication Sciences, Revue de Sémantique et Pragmatique, et a publié Les Manifestes. Paroles de combat. De Marx à Breton (2002, Delachaux et Niestlé). Il est aussi l’un des auteurs et l’éditeur de L’analyse linguistique des discours des médias. Entre sciences du langage et sciences
Résumé de la conférence de Marcel Burger
Cet exposé traite du rôle de la dimension langagière dans le cadrage des événements de communication médiatique. Il aborde plus précisément les apports d’une analyse linguistique de l’activité des médias pour les sciences de la communication (SC) et, corrélativement, l’importance de la prise en compte de facteurs communicationnels pour les analyses en sciences du langage (SL).
En cela, nous adoptons une posture interactionniste qui met l’accent sur la dynamique des activités langagières accomplies par les participants à la communication. Il s’agit ainsi d’une posture interdisciplinaire demandant de préciser un « lieu » pertinent articulant SL et SC. Dans un premier temps, nous définirons une telle articulation qui est dans l’air du temps : on observe en effet que les SL et les SC s’inscrivent les unes et les autres dans ce qu’on nomme le paradigme de l’agir. Les premières ont effectué un « virage actionnel » qui souligne l’importance des activités d’interaction et des enjeux psychosociaux pour l’analyse et la compréhension des phénomènes langagiers. Dans le même temps, les SC ont opéré un « virage linguistique » en admettant l’importance des actions spécifiquement langagières dans l’analyse et la compréhension des phénomènes de communication.
14.30-15.00 : Discussion autour de la conférence de Marcel Burger
15.00-15.30 : Café et clôture de la journée